Il existe près de 12 000 cavités[26] dans le Jura incluant l'Ain et la Suisse. L'amplitude des plis est par ailleurs fonction de l'épaisseur de la couverture sédimentaire déformée (entre 800 et 2 000 m) et du taux de raccourcissement[24]. Elle comporte une succession de bancs d'épaisseur décimétrique dont les lithologies varient depuis des argilites, grès aux calcaires oolitiques et bioclastiques. La zone des plateaux présente un comportement rigide et les chevauchements ont une faible portée. Dans le sud du massif, d'autres lacs sont présents comme le lac de Nantua. Des empreintes initialement attribuées à des Iguanodon trouvés à la Plagne près de Bienne s'avèrent être finalement celles de sauropodes de petite taille[3]. Jules Thurmann est mort le 25 juillet 1855. La déformation affecte uniquement les couvertures sédimentaires qui se sont décollées du socle, ce dernier étant très peu affecté. Les tourbes et les dépôts lacustres sont des éléments très conservateurs, qui ont permis la conservation de nombreux vestiges au bord des lacs de Clairvaux et de Chalain et qui ont enregistré l'évolution du climat depuis la dernière ère glaciaire, car lors de leur développement, ils capturent les pollens des plantes de la région, permettant de déterminer le climat[a 17]. L'imbrication des différents massifs cristallins externes puis leur chevauchement sur le socle du domaine jurassien a entraîné le décollement des couvertures sédimentaires et leur déformation. Néanmoins, Maurice Lugeon exclut le principe selon lequel le Jura se serait déformé comme s'il était comprimé dans un étau et invoque la pesanteur comme seul explication. Cinq lignes ferroviaires traversent le massif : les lignes Dole-Frasne - Neuchâtel, Besançon - Le Locle-Neuchâtel, Dole-Frasne - Vallorbe, Belfort-Delle - Berne (réouverture prévue pour 2016 du côté français) et la Lyon-Bellegarde - Genève (rouverte fin 2010 pour relier Paris à Genève). Bien que non inclus d'un point de vue géographique dans le massif du Jura, les chaînons du Salève, de la montagne de la Mandallaz et de la montagne d'Âge appartiennent tous à la même unité géologique que le Jura. Le massif du Jura reçoit de très grandes quantités d'eau, entre 1 000 mm et plus de 2 000 mm par an sur les plus hauts sommets. Ce plan de cisaillement (en) serait par ailleurs commun avec la molasse et les nappes helvétiques et implique qu'ils aient connu la même histoire de déformation. La bordure interne orientale du massif du Jura est un peu moins arrosée. Petroleum-Geologen und - Ingenieure, Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, Kaupia, Darmstäter Beiträge zur Naturgeschichte, Comptes Rendus de l'Académie des Sciences, Physics of the Earth and Planetary Interiors, Michel Neyroud, Association française de karstologie, «, Geology of the central Jura and the molasse basin : new insight into an evaporite-based foreland fold and thrust belt, gisement houiller a aussi été exploité dans le Keuper en Haute-Saône, Laboratoire de géologie de l'Université de Grenoble-I, Plaque ibérique et microcontinent briançonnais, Plaque africaine et microplaque apulienne, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Géologie_du_massif_du_Jura&oldid=177912436, Page incorrectement traitée par le Module:Unité, Article contenant un appel à traduction en allemand, Article contenant un appel à traduction en anglais, Article avec une section vide ou incomplète, Portail:Sciences de la Terre et de l'Univers/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Décollement et plissement des couvertures sédimentaires, le plissement s'est fait à partir d'un décollement basal au niveau des roches du. Cette région compte plus d'une dizaine de lacs d'origine glaciaire. Sa topographie, caractérisée par une succession de grabens et de horsts, est due au système extensif qui s'était mis en place durant l'Oligocène et qui fut interrompu par la compression alpine, laissant pour vestiges les grabens du Rhin et de la Bresse[a 6],[a 8],[b 4]. En France, l'ancienne RN5 mène à Genève en traversant Poligny, Champagnole, Les Rousses, le col de la Faucille et Gex. J.-C. (Strabon, Géographie, IV, III, 4) ; Jures et Jura au Ier siècle (Pline l'Ancien, Histoire Naturelle, IV, 31) ; Ἰουράσσος ὄρος « le mont Jurasse » au IIe siècle (Ptolémée, Géographie, II, 10) ; mons Jurassus, Jurum en 859 (M. R. XXIX) ; silvam quae vocatur Juris en 862 (donation de l’empereur) ; montem Juri, montem Jure en 1079 (Cart. Autrefois divers moyens étaient utilisés pour retenir l'eau : citernes de stockage, réservoirs remplis par des camions-citernes, etc. La région est aussi composée d'un ensemble de lagunes peu profondes (200 m maximum) alimentées par des fleuves provenant des massifs environnants. Le Jura tabulaire représente la transition vers le bassin parisien. Ce dernier piège en partie une sédimentation détritique résultant de l'altération et de la dissolution des calcaires[82] dans fissures et autres cavités karstiques. L'ensemble des terrains attribués stratigraphiquement au socle du Jura sont hérités de l’orogenèse varisque qui s'est déroulée entre le Dévonien et le Permien. Malgré des variations eustatiques, due aux variations des mouvements verticaux des continents, le Jura demeure un milieu peu profond proche de l'émersion. Cette eau érode le sommet du calcaire et élargit les fissures, ce qui donne naissance à des micro-reliefs typique des reliefs karstiques : les lapiaz ou lapiès. Les structures amincies de la Haute-Chaîne se prolongent jusqu'au massif de la Chartreuse et au sud du Jura souabe. Les plissements sont bien visibles selon les affleurements et les falaises. Le périmètre a été fixé par décret (décret 2004-69 du 16 janvier 2004 relatif à la délimitation des massifs[4]). Les dépôts des glaciers du quaternaire, comme les moraines, ont recouvert les matériaux du substrat plus ancien, car le massif du Jura était déjà formé à cette époque. Au Salève, les grès furent localement exploités entre le Ve et le XIIIe siècle aux rochers de Faverges pour la production de fer et d'acier[104]. La déformation des couvertures sédimentaires est contrôlée par l'épaisseur de Trias et sa distribution spatiale[26]. Cependant, l'érosion a été hétérogène, car elle prend en compte le relief et la nature des roches qui rendent l'érosion différentielle selon les endroits. Il se distingue du Jura des plateaux par l'absence de décollement des couvertures sédimentaires et de déformations notables. Au haut Moyen Âge, l'habitat se présente généralement sous forme de villages et de hameaux très ruraux parfois spécialisés dans l'industrie du verre, des carrières, du sel, du bois, la sidérurgie, et l'agriculture. La partie supérieure du Muschelkalk correspond à la formation de Schinznach[35] qui constitue la transition entre l'Anisien et le Ladinien. La sédimentation dériverait de l'érosion au nord du massif des Vosges et de la Forêt Noire et à l'ouest du Massif central. Lons-le-Saunier est le chef-lieu du Jura, département 39.Les chefs-lieux d’arrondissement sont Dole et Saint-Claude. Cette faille décrochante permet la formation de la falaise du mont d'Or, situé à 1,2 km plus à l'ouest. Le premier, mené par l'université de Neuchâtel[21],[22], a traité environ 1 500 km de lignes sismiques concernant le Jura central et la partie occidentale du bassin molassique suisse. Cela fait une amplitude annuelle maximale de 72,4 °C. Les couches présentent une stratification sub-horizontale et sont découpées par un réseau de failles d'orientation nord-sud ou nord-est/sud-ouest formées durant l'Oligocène. Ils sont régulièrement bioturbés avec des surfaces tronquées. Les dimensions de ces reculées sont très variables, selon leur type d'érosion liée au glacier de la dernière glaciation. L'appellation « Montagnes du Jura » est une marque créée par les départements de l'Ain, du Doubs et du Jura, les régions Franche-Comté et Rhône-Alpes et le commissariat de massif du Jura pour assurer la promotion touristique du massif, au travers de campagnes de communication, principalement sur Internet en lien avec les offices de tourisme et les « pays »[10]. En France, l'appellation administrative officielle reste « Massif du Jura », qui englobe des communes des départements du Territoire de Belfort, du Doubs, du Jura et de l'Ain[4]. Le périmètre a été fixé par décret (décret 2004-69 du 16 janvier 2004 relatif à la délimitation des massifs[9]). Les plateaux jurassiens sont des reliefs peu contrastés à paysages monotones. Une tourbière est une zone humide caractérisée par l'accumulation progressive de la tourbe, un sol caractérisé par sa très forte teneur en matière organique, peu ou pas décomposée, d'origine végétale. La chaîne se prolonge en Allemagne par deux plateaux calcaires d'altitude modeste, le Jura souabe, situé au Bade-Wurtemberg, et le Jura franconien, situé en Bavière. Ces tourbières se sont mises en place quelques milliers d'années après le retrait du glacier. La série stratigraphique des terrains du massif du Jura inclut un socle protérozoïque à paléozoïque sur lequel repose en discordance angulaire une couverture mésozoïque à cénozoïque[a 6]. Si cette dernière est très faiblement affectée par les déformations et conserve une géométrie tabulaire, la molasse du Jura a été plissée lors de la formation du massif dès le Miocène et est aujourd'hui uniquement préservée dans les plis synclinaux, notamment ceux de la Haute-Chaîne, tandis que les équivalents au sommet des anticlinaux ont été érodés. Ils présentent généralement une teinte blanche qui évolue vers les tons rouges en présence d'hydroxyde ou d'oxyde de fer. De plus, il apparaît que les plis droits et réguliers, qui étaient la référence du relief jurassien, sont en réalité minoritaires et principalement concentrés dans le Jura externe septentrional et occidental (régions de Delémont, de Clerval, le Revermont…). Carte topographique coupant le massif à la frontière : Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Ils décrivent un environnement de plates-formes internes peu profondes. Ils incorporent des quartz et parfois de la glauconie et se sont déposés dans des environnements sous l'influence de forts courants de marée. Cependant un débat demeure sur le style de déformation tectonique (tectonique thick-skin ou tectonique thin-skin) et sur les mesures de déformation[89]. Il s'agit de calcaires pélagiques qui furent autrefois appelés calcaires crayeux blancs ou calcaires crayeux à silex. Les Avant-monts, au nord du Revermont. Le massif du Jura s'est industrialisé au XVIIIe siècle et XIXe siècle. À la fin de l'Oligocène, alors que la Bresse continue de s'effondrer, celle-ci se remplit de dépôts détritiques hérités de l'érosion du plateau où la couche du Jurassique supérieur s'amincit. Le massif est constitué de roches paléozoïques (granite, eurite, etc.) La plaque eurasiatique passe en subduction sous le prisme orogénique[79],[80]. On trouve aussi dans le Jura de nombreux lacs d’origine glaciaire qui se situent au fond de combes où un substrat morainique datant des grandes glaciations quaternaires (Günz, Mindel, Riss, Würm) garantit l’imperméabilité du sous-sol. La série est recouverte par une grande surface transgressive qui marque le début de la formation de Pierre-Châtel. Les calcaires rigides du Jurassique moyen du faisceau se sont cassés par failles et se sont plissés, alors que les marnes situées dans la partie inférieure de la série stratigraphique se sont comportées comme une masse visqueuse, formant des dômes sous les anticlinaux et s'étirant sous les synclinaux. Le massif au sens strict s'étend du sommet du Lägern (canton de Zurich) en Suisse, à l'anticlinal plateau du Grand-Ratz/Dent de Moirans, dans le département de l'Isère, en France. Le Buntsandstein est représenté par la formation de Dinkelberg[33] (Olenekien supérieur à Anisien inférieur). Deux sortes de plis sont identifiées dans le massif : des plis à évaporites connexes situés dans le bassin molassique et dans les plateaux du Jura externe (faisceaux et plis-failles) et des plis liés à la poussée situés dans la Haute-Chaîne. On distingue deux unités de plateaux, les plateaux de Lons-le-Saunier et de Saône-Bouclans avec une altitude moyenne de 500 à 550 m tandis que les plateaux de Champagnole, Levier-Nozeroy, Ornans et d'Amancey atteignent une altitude moyenne de 650 à 750 m. Le « Jura tabulaire » correspond aux plateaux marginaux à terrains jurassiques situés entre les Vosges et la Forêt-Noire au nord et la partie septentrional du massif jurassien au sud (régions de Porrentruy et de Belfort). Les faisceaux sont des zones de déformation étroites et allongées (jusqu'à 100 km de long pour une largeur maximale de 10 km) séparant les plateaux entre eux et constituant aussi la bordure occidentale du massif du Jura[4]. Cette chaîne est certes nettement plus basse que la Chartreuse, mais n'en est séparée que par une petite vallée. La formation de Bänkerjoch[36] s'est déposée entre le Ladinien et le Carnien. 1. L'épaisseur des couches évaporitiques varie par ailleurs au sein même de chaque unité et notamment entre synclinaux (moins épais) et anticlinaux (plus épais). La dernière modification de cette page a été faite le 9 janvier 2021 à 03:10. La cavité la plus profonde est le gouffre de la Rasse. Elle s'étend principalement le long de la frontière franco-suisse, formant un arc d'orientation variant d'un axe ouest-est (partie nord) à un axe nord-sud (partie sud). Leur extension vers le sud-est est cependant interrompue par le chevauchement principal de l'anticlinal du Soliat - Creux-du-Van qui met en contact les calcaires kimméridgiens de l'anticlinal avec la molasse du synclinal du Val-de-Travers. Mais cette dernière va être ennoyée dès l'Aptien (formation de la perte du Rhône) par la combinaison d'une rapide hausse du niveau marin et de la tectonique. Une plateforme carbonatée s'installe correspondant au Muschelkalk. Points culminants : Aneto - 3 404 m (Espagne) Pic de Posets - 3 375 m (Espagne) Ce ralentissement de la convergence génère des contraintes intraplaques qui sont transmises jusque sur l'avant-pays européen et induisent un soulèvement de la lithosphère européenne[81]. La brève émersion initiée à la fin du Jurassique se poursuit au début du Berriasien avec des faciès péritidaux évaporitiques (formation de Goldberg) déposés en milieu aride. La Dent de Vaulion est un reliquat d'un anticlinal érodé, déversé vers l'ouest, qui chevauche la terminaison du synclinal de Joux. < 3,5)[92] et leur foyer se concentrent le long des failles décrochantes[92],[94]. Ce sont les accumulations de fragments divers de toutes tailles, issus des versants des vallées par érosion (gel, ruissellement, coulées, éboulements, etc.) Les collines sont constituées de calcaires du plateau qui ont mieux résisté à l'érosion que les marnes sous-jacentes qui forment les dépressions du faisceau[a 50]. Cet âge coïncide avec celui de l'exhumation des massifs cristallins externes qui est à l'origine du raccourcissement du Jura[86],[6],[7]. Les mêmes plis, grossièrement parallèles, se retrouvent dans toute la chaîne ; le versant occidental appartient à la France, alors qu'une grande partie du versant oriental se trouve en Suisse.. La surrection du Jura date des grands bouleversements de l'époque tertiaire. Elle marque l'apparition d'une sédimentation marine incluant dolomie, calcaire à entroques et marnes souvent riches en fossiles d'ammonites, nautiles, bivalves, gastéropodes, brachiopodes et échinodermes. Toutes les empreintes sont attribuées à l'ichnogenre Brontopodus à l'exception de celles de Courtedoux. Ainsi les assises sédimentaires ont conservé une disposition tabulaire vers le nord-ouest. Elle comprend des plateaux, séparés entre eux par des zones plissées et faillées nommées faisceaux. Les reculées poursuivent leur développement. Du point de vue administratif, le massif du Jura traverse, en France, trois régions et neuf départements : la Bourgogne-Franche-Comté (Doubs, Jura, Saône-et-Loire et Territoire de Belfort), Auvergne-Rhône-Alpes (Ain, Isère, Haute-Savoie et Savoie) et le Grand Est (Haut-Rhin). Il en résulte des duplications de la couverture sédimentaire ce qui favorise un épaississement important de la chaîne et accommode ainsi une grande partie du raccourcissement (jusqu'à 20 km)[26]. Découvrez les Montagnes du Jura, une destination nature où passer vos séjours, été comme hiver. De même et bien que situés au cœur du bassin d'avant-pays, les chaînons du Salève, de la montagne de la Mandallaz et de la montagne d'Âge seraient aussi associés à une diminution de l'épaisseur de molasse vers l'ouest. Trois groupes de faisceaux sont distingués : les faisceaux du rebord occidental (cinq faisceaux) qui se relaient pour former une chaîne continue, les faisceaux internes (trois faisceaux) qui séparent les plateaux entre eux, et le faisceau des Avant-Monts externe à la chaîne et situé au nord-ouest du faisceau bisontin[a 1]. Il se répartit entre plusieurs niveaux imprégnés dont les horizons « Bon Blanc » et « Petite Couche » sont économiquement les plus intéressants. On y trouve même une voie internationale de commerce qui allait de Juris en Jovis, soit du fort de Joux au Grand St Bernard. Vers le sud, le caractère chevauchant du faisceau s'atténue nettement, alors qu'au nord, il présente un fort relief constitué d'un anticlinal déversé, dont le flanc inverse domine la vallée de l'Ognon. Au cours du Crétacé, le Jura va peu à peu émerger. Ces pentes correspondraient à des dépressions situées le long des Alpes (i.e. Ces roches sont visibles dans les cluses et toute la série est visible dans le Cirque des Foules à Saint-Claude. Leur couche superficielle (1 à 3 mètres) glisse dans le versant sous forme de petits glissements ou de coulées boueuses, dont le résultat est un voile de marnes déplacées, souvent altérées : ce sont les dépôts de versant marneux. Les éboulis actifs sont rares dans le Jura et sont présents au pied de falaises actives et exposées au nord (Creux du Van, Mont d'Or, etc.) À l'origine, il s'agissait d'un anticlinal complexe formé par le bourrage de marnes salifères du Trias au niveau du faisceau ; cet anticlinal est aujourd'hui complètement érodé. Massif du Mont-Blanc - Carte en Relief - Format 79 cm X 96 cm. Ici, l'anticlinal de Tressus, au NE de Saint-Claude, chevauche une structure synclinale. L'origine de ces reculées est majoritairement glaciaire[a 46]. Enfin un dernier site a été identifié à la Plagne près de Saint-Germain-de-Joux et dans la même formation que celle de Coisia, la formation des Couches du Chailley mais daté du Tithonien inférieur[55]. Elles occupent les dépressions mal drainées qui furent abandonnées par le retrait glacier. En considérant que le Jura a été englacé dix fois pendant le dernier million d'années, on peut estimer qu'une soixantaine de mètres de dépôts sédimentaires furent érodés durant cette période. Étudié depuis le XVIIIe siècle, le massif du Jura est rapidement devenu un modèle d'étude des massifs calcaires. L'épaisseur de la strate est d'environ 200 m et à peu près constante d'ouest en est. Lui-même serait issu du gaulois *jor, *jore qui signifierait « hauteur boisée » et qui a également donné son nom aux joux, vastes forêts de montagne, car ce massif en est recouvert depuis très longtemps,[2],[4],[5]. On y trouve les « monts » qui correspondent à des anticlinaux non érodés ; les « vals » qui correspondent à l'inverse des monts, se sont des synclinaux non érodés situés entre deux anticlinaux ; la « cluse » qui est une gorge qui coupe perpendiculairement un anticlinal entier, voire plusieurs ; la « ruz », formée comme une cluse, elle n'entaille qu'un flanc de l'anticlinal ; la « combe » qui est une dépression longitudinale formée par l'érosion située dans l'axe du pli et à son sommet, la combe est dite « axiale » si elle creuse uniquement les marno-calcaires et les marnes du Jurassique supérieur et elle est dite « latérale » si elle atteint les calcaires du Jurassique moyen ; si ces calcaires restent en relief, ils sont appelés « monts dérivés » ; les combes sont entourées et surplombées par des « crêts » ; parfois le relief est dit « inversé », lorsqu'il est inversé par érosion[a 37],[98]. Elles sont particulièrement exploitées dans le bassin salifère de Franche-Comté en Haute-Saône, dans le département du Jura ainsi que dans le Doubs. Le front du chevauchement est composé par une écaille crétacée à l'affleurement à la base du mont Bayard[a 64]. À leur suite, des toponymistes y ont vu un francoprovençal juris, du bas latin juria qui signifiait « forêt de montagne »[réf. D'une orientation nord-sud, il est situé entre la plaine de la Bresse à l'ouest et le cours de la rivière Ain à l'est, au pied de la Haute-Chaîne. Par actualisme, on considère que le massif du Jura est un équivalent géologique des plateformes carbonatées des Bahamas ou de la Barbade. La déformation flexurale de la plaque eurasiatique génère le bassin d'avant-pays nord alpin dans lequel s'accumule la molasse[4]. Le code INSEE du département est le 39. Le débat sur la formation du massif est dominé autour de deux hypothèses très différentes : Plusieurs campagnes d'exploration pétrolière par prospection sismique ont été menées entre 1970 et 1988 par plusieurs compagnies entre la France et la Suisse : la BP (secteur A, canton de Neuchâtel), Shell (secteurs B, canton de Vaud et C, nord-est du canton de Vaud à cheval sur la frontière avec la France), la Société anonyme des Hydrocarbures (secteur B) et Shellrex (secteur D, département du Jura)[5]. 2 mars 2017 - Cette épingle a été découverte par Emmanuel Loaiza. Les données sismiques (profils sismiques et données de puits) ont été pour la plupart conservées par les entreprises puis rendues publiques durant les années 1990[19],[20]. La série calcaire est plus épaisse qu'au nord et est moins déformée avec des failles moins nombreuses. Le massif est notamment l'objet des premières études de Marcel Alexandre Bertrand durant les années 1880 où il dresse les cartes géologiques des régions de Besançon, de Lons-le-Saunier et de Pontarlier[9].