Puis, peu à peu, les hommes de lâALN sâimposent en nombre dans les exactions[37]. Les enlèvements dans lâhôpital civil sont relatés par monsieur Poquete, « Des patrouilles de lâALN circulent dans les rues du centre et ouvrent le feu à la moindre apparition dâun civil européen. Ils vont se poursuivre jusqu'au mois de novembre[7]. Il appelle à la reprise du travail[20]. Jean-Jacques Jordi ne dissocie pas les victimes du 5 juillet de celles des jours qui précèdent et qui suivent. Bruno, le champion des Douze coups de midi, a des rêves plein la tête. Le 26 juin 1962, l'OAS a cessé le combat[8]. Depuis le 25 juin, des camions militaires français sillonnent les rues de la ville, diffusant des messages rassurants, promettant protection de lâarmée française à la population européenne, lâincitant à ne plus avoir peur, à sortir et à reprendre normalement ses activités[14]. à partir du 29 juin, en métropole, une grève de personnels de navigation vient tout aggraver[n]. Ce massacre achève de terroriser la population civile européenne. Pas plus qu'après le, « Aucun démenti ne fut fait en juillet 1962 car il aurait mis en cause le Général et son gouvernement. Vingt-six seront relâchées du commissariat central (on ignore si câest en rapport avec lâintervention du commandant Croguennec), dont le directeur de la poste, Roger Jourde, qui sera enlevé à nouveau, dans son automobile, en compagnie de deux personnes. Autre officier enfreignant les ordres : le capitaine Croguennec[au], commandant la 2e compagnie du 2e zouaves. Une demi-heure plus tard, à 15 h 30, ordre est donné aux blindés de « rentrer à leurs cantonnements[78] ». Rentré en grâce lâannée précédente, il a obtenu sa troisième étoile. Le 5 juillet 1962 à Oran », sur babelouedstory.com, « Origine des coups de feu et de la provocation initiale », sur popodoran.canalblog.com, « Le 5 juillet 1962 à Oran », sur nice.algerianiste.free.fr, Chronologie 1962 : vie politique », sur aan.mmsh.univ-aix.fr, « Les débats autour de la guerre d'Algérie à travers le journal, « Le nombre des Pieds-noirs disparus après le « cessez-le-feu » monte en flèche », sur www.jean-monneret.com, « Mes combats », sur www.jean-monneret.com, « Discours de Jean-Marc Todeschini - Déplacement en Algérie - SEDACM - Lundi 20 avril 2015 », sur defense.gouv.fr, Oran, le massacre oublié - documentaire (Histoire) de Jean-Charles Deniau, (2018) - Youtube, 7/09/2019, Service de documentation extérieure et de contre-espionnage, Bataille des Frontières (guerre d'Algérie), Appelé du contingent lors de la guerre d'Algérie, 1re demi-brigade coloniale de commandos parachutistes, Massacres d'août 1955 dans le Constantinois, Organisation de la résistance de l'Algérie française (ORAF), Camps de transit et de reclassement pour les harkis, Manifeste des intellectuels français pour la résistance à l'abandon, Comité révolutionnaire d'unité et d'action, Déserteurs de l'armée française durant la guerre d'Algérie, Conseil national de la Révolution algérienne, Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques, Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), Union démocratique du manifeste algérien, Référendum constitutionnel français du 28 décembre 1958, Référendum sur l'autodétermination de l'Algérie, Référendum sur l'indépendance de l'Algérie, Déclaration d'indépendance de l'Algérie, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Massacre_d%27Oran&oldid=181357156, Page géolocalisable sans coordonnées paramétrées, Article avec section à wikifier depuis janvier 2019, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. En tenant compte « des cas dits incertains », l'auteur estime donc qu'il y a eu en quelques jours, dans le Grand Oran, 700 morts et disparus européens et une centaine de morts et disparus musulmans[111]. Lundi 8 mars 2021, à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, Jean-Luc Reichmann a invité sa collègue de TF1, Marie-Sophie Lacarrau, sur le plateau des Douze coups de midi. Des rafales de mitraillette balaient les terrasses des cafés, les porches, les voitures[40]. Dans son ouvrage de 1977 sont amalgamés corps retrouvés et "disparus" au nombte de près de 800 selon Jean-Pierre Chevènement[109] (attaché militaire au consul J Herly) qui furent enfouis, pour dissimulation, au petit lac marécageux à la sortie d'Oran. Ils enlèvent des personnes, et les regroupent. La fusillade est si nourrie et si confuse quâon ne peut dire qui tire sur qui. D'autres sont sauvés par des musulmans[ak]. à Oran même, le capitaine Bakhti, lié aux ultras, affirme quâaucune manifestation nâest prévue. Certes, le massacre du 5 juillet permet à lâALN de lâextérieur de dire qu'elle entre dans Oran le 8 pour « maintenir lâordre[q] » â entendant par là que le GPRA est incapable de le faire[r]. 360 talking about this. Les forces armées françaises attendent plusieurs heures avant de s'interposer. Jean-François Paya, « De Gaulle est bien responsable des massacres ». Benjamin Stora, « Lâorigine de la fusillade est difficile à établir. Eric, le breton alias Fantast'érix. Câest en ce mois dâavril que se déclenche lâexode des Européens dâOran[k]. LES DOUZE COUPS DE MIDI. à la fin de lâannée 1960, le FLN commence à se fondre dans la population dâOran (220 000 personnes) et, durant l'été 1961, l'OAS fait de même dans la population européenne (213 000 personnes). Avec Ben Bella, il ne reculera devant aucun procédé pour se saisir du pouvoir. Si tous les témoignages confirment les insoutenables scènes de massacre, lâampleur de celui-ci est très difficile à estimer. Les habitants du bled, eux-mêmes visés par les enlèvements, se replient sur la ville. Il n'y a donc pas risque de protestation de la part de l'Exécutif provisoire algérien. Pas de véritable investigation. Sur les raisons de leur mort, on en est réduit aux conjectures : on pense quâil pourrait sâagir de musulmans pro-Français[41], de manifestants de la place dâArmes et de victimes que fit lâALN dans la répression qui a suivi le massacre[102], obscurs hommes de main « effacés » après avoir cessé de servir, trafiquants, gangsters et pillards divers[103]. Au contraire, nous vous garantissons une vie meilleure[12]. Leur présence a un effet apaisant sur les lieux même. », Notamment les témoignages rapportés dans les trois volumes de. On sait peu de choses de Jean-Germain Croguennec, sinon quâil fut par la suite colonel des pompiers de Paris et quâil est mort en 2008. Mais le général Katz a pu, au travers des notes du général Fourquet, prendre la mesure de lâhostilité des politiques à toute intervention « dâinitiative[an] ». L'occasion pour la production des "12 coups de midi" de lui réserver de nombreuses surprises. Jean-François Paya, article « Oran... » cité. Version à laquelle « personne ne crut à Oran, même chez les musulmans[48] ». Il y aurait dû y avoir une période de transition de je ne sais combien, quinze jours, un mois où [ou], en tout cas, il aurait fallu quâon puisse lâassumer avec eux, « aux gendarmes. LâALN de lâextérieur[o], jusque-là cantonnée au Maroc, commence à entrer en Algérie le 3 juillet[17]. En fait, nous n'avions même pas le temps de les tuer car dès que les Européens, harkis, militaires de Djibouti descendaient de la fourgonnette, le peuple s'en emparait et les achevait, qui au couteau, qui à la hache, qui par le feu... ». Il ne le prévient pas dâune manifestation devant se dérouler le jour de la proclamation de lâindépendance[v]. Les patrouilles de l'ALN et des ATO tirent sans sommation sur piétons et automobilistes[77]. Sur la place dâArmes (nom usuel de la place Maréchal-Foch), se trouvent la mairie et lâopéra. Du 13 juin au 1er juillet, le général Katz, commandant le Corps d'armée d'Oran, a reçu dâAlger « vingt notes ou messages[50] », parfois contradictoires, restreignant la capacité dâintervention française (en particulier, les notes des 13 et 19 juin de son supérieur direct, le général Fourquet, chef dâétat-major en Algérie). Pas aux chefs de corps que je ne pouvais toucher », « sur demande expresse des autorités civiles, « Non, je nâavais pas dâordres de Paris à avoir [...] Le maintien de l'ordre m'est retiré, je ne l'ai plus et puis c'est tout, « Je ne pouvais intervenir que sur demande du préfet algérien, « personne ne crut à Oran, même chez les musulmans, « sanguinaire mais minable chef de bande, « raisonnable, toutes évaluations confondues », « il y a eu 671 victimes françaises des événements d'Oran (disparus et décédés) », Les victimes tuées sur place où enlevées et déclarées "disparues" seraient au nombre de 800 selon JP Chevènement, attaché militaire au consulat d'Oran, dans son ouvrage de 1977. Sur la place, la foule des manifestants musulmans est maintenant considérable, les femmes en haïk groupées dâun même côté, avec les enfants. On ignore qui prend lâinitiative du massacre dâEuropéens qui va suivre. Si les gens sâentre-massacrent, ce sera lâaffaire des nouvelles autorités[49]. Et, au contraire de ce dernier, il est hostile au maintien dâune présence européenne en Algérie[18]. Les 12 Coups de Midi (Les 12 Coups de Midi ! Ses effectifs ont quitté la ville pour l'Espagne[9] â les derniers, le 28 juin[10]. Mohamed Harbi, ancien responsable FLN et historien précise : « Avec la France, la Tunisie et le Maroc, il faut bien manÅuvrer. En effet, le jeune homme sait déjà parfaitement bien comment il dépensera son énorme pactole remporté dans l’émission de TF1. Aujourd’hui en effet le maître de midi en titre a passé la barre symbolique des 300.000 € de … Il est donc à la tête des 18 000 soldats français présents à Oran[ap]. L'OAS, se lance à son tour dans les attentats visant délibérément des innocents[6]. Les Européens continuent de quitter la ville. Elles ont défilé dans la ville le 3 juillet, encadrant les manifestants[20]. ». », « renforcer la thèse du coup monté par Oujda, « hurlant des slogans et des you-you mais, en somme, plutôt bon enfant, « La France ne doit plus avoir aucune responsabilité dans le maintien de lâordre après lâautodétermination. LâOAS ? En effet, le candidat n’a à ce jour encore reçu aucun chèque de … L'épouvante s'installe. Un mouvement de panique sâempare de la foule des manifestants musulmans. « Sâil y a eu cette malheureuse journée, dit le général Katz, la faute en incombe au gouvernement français[as], qui mâa retiré le maintien de lâordre. La lutte GPRA-état-major de l'ALN et l'hypothèse du coup monté. Selon Jean-Jacques Jordi, Attou ne figure pas parmi les prisonniers : Bakhti annonce que l'ALN vient de le supprimer. Jour symbolique s’il en est pour Bruno dans les « Douze coups de midi » de TF1. nécessaire]. Les témoins, tant civils que militaires, tant pieds-noirs que métropolitains, « confirment unanimement quâil était interdit aux forces françaises dâintervenir »[61]. Des musulmans armés se mêlent à la foule[35]. Quartier que tout le monde appelait, depuis toujours, sans que lâon sache pourquoi, « Village-Nègre ». Tous ces hommes armés agressent les Européens quâils rencontrent[38]. Le 5 juillet 2018, Georges-Marc Benamou présente à Nice un documentaire intitulé : Oran, le massacre oublié[117]. Dès le 19 mars, le massacre des harkis commence en Algérie[i]. des morts et disparus ? Il commande le GAOR (Groupement autonome d'Oran) et, à titre provisoire, le XXIVe corps d'armée[ao]. Le capitaine Bakhti informait jusque-là le général Katz (par le canal du commandant de gendarmerie Humbert) de tout ce qui touchait aux démonstrations de liesse. Le général Katz tarde en effet à réagir (plusieurs heures sâécoulent entre le début du carnage et l'intervention des forces françaises[aq]). Un Européen enragé par le spectacle des Arabes triomphants ? Des Européens sont enlevés à l'intérieur même de leur logis. Les initiatives participant dâun sentiment humain sont isolées[at], comme lâacte de désobéissance du lieutenant Kheliff, qui intervient avec son unité de chasseurs du 30e BCP, loin de sa base, pour faire libérer des centaines de prisonniers européens, regroupés devant la préfecture[64]. Parti de Ville-Nouvelle, le cortège emprunte le boulevard Joseph-Andrieu, puis le boulevard Maréchal-Joffre, et prend à droite le boulevard du 2e Zouaves, jusquâà la place Karguentah. Les chiffres avancés de part et dâautre oublient le plus souvent des précisions importantes : parle-t-on des morts ? Bienvenue sur la page officielle de l'émission. D'après Jean Monneret, dans les quartiers musulmans, lâALN, qui a pris une part prépondérante au massacre et aux rapts, va se retourner avec un zèle féroce contre ceux qui lâont accompagnée dans ces exactions : ATO et civils en armes. Fouad Soufi, « Oran 1962: 4. âle 5 juillet 1962â », sur histoirecoloniale.net, 5 février 2007 (consulté le 12 juillet 2020). Il concernait notamment les Juifs du Constantinois. Pas question dâégorgements. Le livre de Guillaume Zeller permet au lecteur une bonne initiation sur ce thème... ». Les armateurs refusent. Le rythme des départs dâOran nâest que de 3 000 par jour. 1. Cette coloration GPRA de manifestations irrite peut-être les « ultras[u] » : selon Jean-François Paya, aucun déploiement de foule nâest prévu en Oranie, bien tenue en main par les benbellistes[20]. Cruellement édifiés, ils partent à leur tour[93]. Du 26 au 29 juin, près d'une centaine de personnes sont enlevées en Oranie ; puis, du 30 juin au 4 juillet, 30 autres[15]. Car les enlèvements continuent. Il ne le fera que le 5 juillet, « vers midi », câest-à -dire après le début du massacre[26]. Geneviève de Ternant. Plusieurs questions taraudent généralement les fans du jeu quotidien de TF1 « Les Douze coups de midi ». La mort ou la disparition de musulmans ne fut pas signalée aux autorités françaises, qui les considéraient, depuis la reconnaissance officielle de lâindépendance le 3 juillet, comme des Algériens. Fait signalé aussi par J.-J. Pourtant, depuis 2012, des historiens comme Jean-Jacques Jordi, Guillaume Zeller et Guy Pervillé ne laissent aucun doute sur la réalité des faits. Les chiffres officiels de lâépoque (basés sur le premier témoignage du docteur Mostefa Naït, directeur de lâhôpital civil, et par ailleurs membre du FLN[ba]) faisaient état de 25 morts[100]. Ils bénéficient, en principe, de la garantie de leur personne par les accords d'Ãvian. Si l'on ignore qui prend l'initiative du massacre, les témoignages font état de la présence dâéléments de l'armée de libération nationale algérienne (en violation des accords d'Ãvian), d'auxiliaires temporaires occasionnels[b] et de civils algériens, commettant des exactions à lâencontre de pieds noirs et d'Algériens pro-français. Les hommes de lâALN quadrillent la ville[ah]. Depuis le 18 janvier 2021, Bruno s’est imposé comme le nouveau champion imbattable des Douze coups de midi. Jean-Marie Huille obtient ce chiffre en croisant les données des divers rapports fournis après les faits par des responsables français en poste à Oran[bd]. Toutes les infos sur l'étoile mystérieuse du jeu #les12coupsdemidi de TF1 Tous les midis, les Français sont nombreux à regarder le jeu Les 12 Coups de midi, sur TF1, présenté par Jean-Luc Reichmann. Il sâensuit une grande disparité dans les chiffres, et des querelles, même au sein de la communauté pied-noir[99]. La volonté de silence des autorités, tant algériennes que françaises, gêne toute vérification. Les résultats en sont connus (99,72 % de voix favorables à lâindépendance[16]). Le jour du transfert officiel de la souveraineté entre le gouvernement français et le Gouvernement provisoire de la République algérienne une fusillade â dont l'origine est inconnue â provoque panique et confusion à la Place d'Armes, lieu de manifestations populaires fêtant l'indépendance. Quand il sâagit des massacres du 5 juillet dâOran, tout est sujet à caution[112]. Le maintien de lâordre dans les quartiers périphériques â et notamment musulmans, où ont été emmenées le plus grand nombre des personnes enlevées â reste du ressort de lâALN[75]. Mais 4 au soir elles reprennent[25]. », Lâexode des Européens dâAlgérie avait commencé dès 1961. », Avant l'indépendance, le docteur Naït dirigeait les services médicaux du camp ALN Ben M'Hidi, Ã, « Entre le début de la guerre d'Algérie, le, « J'ai bien failli moi-même disparaître dans la tourmente, écrit Jean-Pierre Chevènement, car j'ai été arrêté ce jour-là vers midi par des policiers qu'on appelait, Rapports réalisés par le général Katz, le commandant Humbert de la, « les disparus constituent dans leur très grande majorité des cas de très fortes présomptions de décès », « La Nation associe les personnes disparues et les populations civiles victimes de massacres ou d'exactions commis durant la guerre d'Algérie et après le. Chacun voit désormais dans lâautre un possible complice des terroristes adverses. Car une cérémonie est prévue, place dâArmes : lâALN doit hisser le drapeau algérien sur la façade de la mairie[33]. Câest ainsi qu'ils conduisent des Européens en cortège au commissariat central, ou vers Petit-Lac[ai] (quartier musulman, au sud-est), où sont pratiqués des assassinats de masse[aj]. Toutes les infos sur l'étoile mystérieuse du jeu #les12coupsdemidi de TF1 Femmes et enfants sâenfuient. nécessaire]. En tête, vont les scouts musulmans, aux foulards vert et blanc. Le général Katz sort de trois années de « mise au placard » pour avoir déplu au pouvoir politique[56].