Grève générale à Mayotte : un accord trouvé entre syndicats et ministère des outre-mer

Syndicats et ministère des outre-mer sont parvenus vendredi 15 avril à un accord « de méthode » pour répondre aux revendications d’« égalité réelle » avec la métropole réclamées par les syndicats.
L’accord obtenu porte sur le code du travail de droit commun, qui devra s’appliquer au 1er janvier 2018, un objectif qui devra être inscrit « dans une loi », a précisé la ministre George Pau-Langevin.
Pour les fonctionnaires, l’accord confirme notamment le passage à un taux d’indexation de 40 % du traitement (surrémunération) à partir du 1er janvier 2017 avec une clause de revoyure avancée au premier semestre 2017.
Enfin plusieurs concertations sont prévues :
(i) au second semestre 2016 sur la question de l’application du code de la Sécurité sociale, après analyse « des situations comparées entre la métropole et Mayotte ».
(ii) une « concertation interministérielle » sur les retraites et l’engagement de travaux avec les partenaires sociaux, après la remise prochaine d’un rapport attendu sur le sujet.
(iii) L’étude enfin de « la mise en oeuvre de la CMU-C [couverture maladie universelle complémentaire] à Mayotte avant la fin 2016 » ainsi que la mise en oeuvre de la prime d’activité au troisième trimestre 2016.
Concernant le financement de ces mesures, « c’est notre travail de nous expliquer avec Bercy », a dit Mme Pau-Langevin
De leur coté les organisations patronales de Mayotte qui n’étaient pas conviées à cette réunion, ce qu’elles déplorent, ont adressé au Premier ministre et à la ministre des Outre-mer un courrier dans lequel ils demandent :
(i) Le renforcement des moyens humains et matériels de sécurité publique (Police, Gendarmerie) à Mayotte avec au minimum la multiplication par deux des effectifs.
(ii) La relance de la commande publique pour répondre à l’urgence sociale
(iii) L’établissement de Mayotte en zone franche totale pour tout le territoire et toutes les entreprises (exonération d’impôts et de charges patronales d’URSSAF) pour une durée de 10 ans de 2016 à 2025

Source : La lettre d’information hebdomadaire N° 205 du lundi 18 avril 2016