A la recherche d'une nouvelle norme "socioéconomique" et pas " économique & sociale"

La stratégie opérationnelle est déployée à la lumière d'une approche mécaniste d’alignement entre le "comment" et le "avec". Elle conçoit la relation entre l'individu et l'entreprise comme une transaction utilitariste, et assimile le pilotage des équipes à une allocation et une gestion de ressources qu’elles soient présentes ou pas.

Mais avant, c’était avant.

Aujourd’hui, la recherche de compétitivité imprègne tous les étages de l'entreprise. La demande des dirigeants à l'égard des équipes évolue vers une attente d'engagement individuel au service de l'entreprise et de ses objectifs légitimes de performance.

Or l’engagement et la coopération ne se décrètent pas… Il s'agit d'une émergence de survaleur sociale de performance, qui répond aux attentes fondamentales des équipiers : le sens du travail et la confiance mutuelle entre l'individu et l'entreprise, constituent les contreparties nécessaires à une mobilisation forte et durable.
"Mais améliorer sa performance, c’est d’abord ne pas la dégrader" et le désengagement lié à une non-qualité du travail réduit déjà la performance de nos entreprises : en 2013, il représentait 10 % du PIB français soit 200 milliards d'euros (11 000 €/salarié/an).

Les collaborateurs sont alors en droit de réclamer un "engagement de transparence" aux dirigeants qui peut s’exprimer en ces termes : "Votre dogme de performance étant l’EBIT (le résultat opérationnel exprimé en euros), nous vous accorderons notre confiance sur votre demande nouvelle d’engagement, à la condition que celui-ci soit mesuré au même niveau stratégique que l’EBIT et qu’il soit réciproque sur la qualité du travail prescrit"

On aura alors un " I BET / Je parie sur le capital humain", qui viendra éclairer l’EBIT dans une lecture intégrée de performance "socioéconomique".

Par Victor Waknine,

L'EBIT, abréviation anglaise pour Earnings Before Interest and Taxes, correspond en français à l'acronyme BAII pour Bénéfice Avant Intérêts et Impôts. Indice incontournable de la comptabilité des entreprises, l'EBIT équivaut au chiffre d'affaires net, après déduction des différentes charges d'exploitation qui incombent à une entreprise (charges salariales, cotisations sociales, achats de matières premières, consommations énergétiques, etc.). Dans la norme comptable française, l'EBIT correspond donc au résultat d'exploitation d'une entreprise, et se différencie du bénéfice net par le fait que les impôts sur le bénéfice et les charges et produits financiers ne sont pas pris en compte.

L'IBET : Indice de Bien-Etre au Travail, l'IBET© : une mesure pour révéler l'engagement socio-organisationnel