Loi Travail reportée : entre satisfaction et demande de retrait

Après l’annonce du report du projet de loi El Khomri, qui sera présenté le 24 mars en Conseil des ministres au lieu du 9, les syndicats et une partie de la gauche ont réagi, entre demande de retrait et celle d’une réécriture du texte en profondeur.

Manuel Valls a annoncé lundi que le projet de loi El Khomri serait présenté en Conseil des ministres "une quinzaine de jours" plus tard que la date prévue et qu'il rencontrerait entre-temps l'ensemble des partenaires sociaux pour "lever les incompréhensions". Le texte sera finalement présenté le jeudi 24 mars en Conseil des ministres et non plus le 9.
Les frondeurs socialistes demandent le retrait

"La question pour au moins une partie du texte, ce n'est pas le report, c'est le retrait", a estimé le député frondeur Laurent Baumel, citant les dispositions relatives aux licenciements, notamment le plafonnement des indemnités prudhommales.

"Ce dont nous avons besoin aujourd'hui, c'est de le retirer pour une réécriture en profondeur. Et pas un report de quelques semaines qui pourrait être interprété comme une anesthésie des oppositions et des critiques", a approuvé son camarade Christian Paul. 

Christian Paul qui l’assure ce lundi : "rien (n’est) exclu" quant à une éventuelle motion de censure contre la loi travail en cas d'utilisation du 49-3 pour faire passer le texte.
"Une première victoire" pour Benoit Hamon 

Le député socialiste, Benoit Hamon, a salué lundi sur France Info "une première victoire pour ceux qui se sont mobilisés" contre la loi El Khomri.

Mais il a rappelé que "les presque 780.000 personnes qui ont signé la pétition" contre le texte de loi "ont parfaitement  compris de quoi il s'agissait".
 

Caroline De Haas, initiatrice de cette pétition en ligne, se félicite mais continue de demander le retrait pur et simple de la loi.

par Rédaction de France Info