En juillet, l'Insee et l'Iédom avaient présenté leur bilan économique de l'année 2016. La majorité des indicateurs étaient au vert (emploi salarié marchand, création d'entreprises, activité financière plutôt dynamique etc...), malgré une baisse démographique proche de 1% par an. C'était sans compter sur les données publiques, pas encore connues, et les chiffres de la Sara.

Deux éléments qui viennent un peu contre-balancer ce premier bilan, tel que précisé dans les comptes économiques de la Martinique présentés vendredi par le Cerom (1). Selon cette analyse macroéconomique, la Martinique connaît, en 2016, « un recul de l'activité, entraîné par une forte baisse de l'investissement public » .

La croissance baisse de 1,1% en volume. Après une augmentation de 0,5% en 2015, le Produit Intérieur Brut (estimé à 8,8 milliards d'euros) décroît presqu'au même rythme que la baisse démographique de la population (-0,9%, soit 376 850 habitants au 1er janvier 2016). Une diminution portée par deux facteurs : le recul de 24,5% de l'investissement public (lire par ailleurs), ainsi que la chute de 15% du volume de production des produits pétroliers par la Sara.

Un second point lié à la forte baisse du cours du Brent l'an passé. « Les importations de pétrole brut coûtent un peu moins chères mais les exportations aussi. En 2016, l'inflation est négative de 0,27% en Martinique » , précise Christophe Basso, chef du service régional de l'Insee à la Martinique.